HALO 3 !!! un nouveau monde !!!
Des millions de gens scandent son nom dans les rues. Des quantités phénoménales de joueurs attendent fébrilement la venue du facteur qui, peut-être, amènera la tant convoitée édition collector pré-commandée il y a des mois. Les pages des magazines arborent depuis longtemps ses couleurs flashy et les spots télé obscurs se sont soudainement multipliés à son approche. Et c'est aujourd'hui, enfin, qu'Halo 3 lance son offensive. La grande question est maintenant de savoir si le bébé de Bungie est à la hauteur des monstrueuses attentes qui l'ont accompagné tout au long de sa conception.
Bungie déclarait encore il y a peu qu'Halo 3 était sans conteste le meilleur jeu jamais créé par le studio. Pourtant, les dernières apparitions du Master Chief version next-gen nous laissaient quelque peu dubitatifs, voire même carrément inquiets. Avec des graphismes décevants pour un titre de cette envergure et un gameplay sans grandes nouveautés apparentes, le Halo nouveau ne semblait pas si éloigné de son prédécesseur. Vous me direz qu'il y a pire comme situation, puisqu'Halo 2 reste encore aujourd'hui la référence ultime du jeu online sur console. Mais avant de savoir si sa suite a les épaules assez solides pour conserver son statut de leader dans ce domaine, attachons-nous tout d'abord à la toute nouvelle campagne du soft. Car après tout, depuis le temps que nous attendons, il serait idiot de ne pas décrire la façon dont le Master Chief va s'y prendre pour "Finish the fight".
Le nouveau design des Brutes est une vraie réussite. De véritables barbares perdus dans l'univers.
Petit rappel tout de même pour les joueurs distraits, la très frustrante fin d'Halo 2 voyait Cortana prise au piège dans les filets du Fossoyeur et la Terre sur le point d'être attaquée par l'alliance Covenant. Une situation fort peu encourageante. La campagne d'Halo 3 débute juste après une chute vertigineuse du Master Chief dans l'atmosphère terrestre. On ne sait pas trop comment le bougre en est arrivé là, mais on passera vite sur ce détail. Rapidement rejoint par l'inénarrable sergent Johnson ainsi que par l'Arbiter, le Spartan repart immédiatement sur le sentier de la guerre pour tenter de repousser les forces Covenant fraîchement débarquées. Articulé autour d'une série de cinématiques tout à fait en accord avec ce que nous connaissions de l'univers d'Halo, le titre pèche néanmoins par une narration brouillonne, qui rendra sans doute la compréhension du scénario difficile à ceux qui n'auront pas traversé les épisodes précédents. Le jeu abuse même d'un procédé maladroit, censé apporter un peu de tension dramatique à l'ensemble mais qui au final, devient franchement lassant. Il s'agit en fait d'images parasites qui obstruent votre vision lors des rares accalmies et vous permettent de distinguer une Cortana au discours torturé et fragmentaire. Deux de ces interventions n'ont d'ailleurs même pas été traduites en français, mais là encore, on pourra dire que je chipote. Quoi qu'il en soit, le scénario d'Halo 3 se révèle extrêmement classique, sans réelles surprises et se conclut sur une séquence décevante. Malgré tout, le plaisir de revêtir l'imposante armure du Master Chief est toujours aussi vif et on finit inévitablement par se plonger dans l'aventure, avec un petit goût amer dans la bouche tout de même.
Quelques effets et explosions nous rappellent tout de même qu'on se trouve sur Xbox 360.
En terme de structure, la dernière campagne du Master Chief est très semblable à celle des précédents volets. En effet, celle-ci comprend 10 chapitres, ce qui représente 8 heures de jeu. Attention cependant, le mode de difficulté Normal est à proscrire si vous ne voulez pas exterminer Halo 3 en 6 ou 7 heures. On pourra néanmoins se réconforter dans les bras de 3 autres joueurs, puisque le titre nous offre la possibilité de refaire la campagne en coopération sur le live, en lan ou en écran splitté. Cette dernière option n'est d'ailleurs pas à recommander car le jeu perd beaucoup de sa fluidité et de sa finesse, de même qu'il ne daignera même plus s'afficher en 16 : 9. Mais que découvre-t-on précisément dans cette fameuse campagne vous demandez-vous ? Une action intense, rondement menée où se mêlent des séquences de combat à pied dans la plus pure tradition des Halo et des sessions en véhicules extrêmement intenses, et donc toujours aussi plaisantes. Halo 3 ne peut plus être placé sur le même niveau que ses prédécesseurs, au sens où les escarmouches qui faisaient battre le coeur du joueur se sont transformées en batailles rangées impliquant de très nombreux combattants et véhicules. Certains niveaux font d'ailleurs la part belle à de vastes environnements ouverts, parfaits pour manoeuvrer avec les véhicules du jeu. Pourtant, on ne pourra pas s'empêcher de regretter la structure ultra linéaire du titre, et ces nombreuses situations de jeu répétées encore et encore, comme c'était déjà le cas dans le premier Halo.
Le Hornet est un véritable bijou. Aussi agréable à contrôler que destructeur.
Certes, le reproche semble facile quand on parle d'un FPS, mais tout de même, traverser un niveau pour remplir un objectif, puis apprendre immédiatement qu'il faut repartir en sens inverse, parcourir les mêmes salles, qui se sont bien sûr repeuplées entre-temps, est un tantinet énervant. D'autant que le soft nous ressert ce procédé 4 ou 5 fois au cours de la campagne, au point qu'on finira par se demander si ce n'était pas là un artifice des développeurs pour gonfler la médiocre durée de vie du solo. Mais le fait est que massacrer du Covenant est toujours aussi fun. Cela est sans doute dû au fait que le Master Chief répond à toutes les sollicitations en un éclair, et que les contrôles sont toujours aussi intuitifs. Différence notable avec ses prédécesseurs cependant, la touche X sert désormais à déployer des dispositifs spéciaux comme la bulle protectrice, imperméable aux tirs mais pas au raid d'un ennemi venu en découdre avec vous à coups de crosse. Le bouton en question nous permettra également d'utiliser des mines antipersonnel, des grenades aveuglantes, des bombes qui drainent l'énergie des boucliers, ainsi qu'un module antigrav, sorte de trampoline futuriste qui permet d'atteindre des zones apparemment inaccessibles.
Les parasites seront bien évidemment de la partie.
Vous ne serez d'ailleurs pas le seul à user de cet armement puisque les Covenants y auront souvent recours. Perturbantes au départ, ces nouvelles options apportent un plus indéniable au jeu. Parlons enfin de l'I.A., immense sujet de fierté de Bungie, et qui tient à peu près la route dans le jeu, mais nous gratifie occasionnellement de moments de grand n'importe quoi. Quant aux pétoires, rassurez-vous, elles sont nombreuses, variées et surtout parfaitement équilibrées. On notera par exemple la puissance destructrice du Needler et du marteau des Brutes, qui fera sans doute de la concurrence à l'Energy Sword. Notons enfin l'arrivée d'armes lourdes qui évoquent inévitablement celles de Lost Planet et qui ralentiront donc les mouvements du porteur. Combattre avec deux armes en mains est toujours possible, mais un joueur qui se contente d'un fusil de combat et des 3 types de grenades du jeu pourra se montrer tout aussi efficace.
Les combats entre véhicules sont plus jouissifs que jamais.
Côté véhicules, de nouveaux venus viennent se poster sur la ligne de départ. On retrouvera donc nos traditionnels Warthogs, Scorpions, Ghosts et Banshees aux côtés de la Mangouste qu'on apercevait déjà dans la bêta. La Mangouste est un petit quad, très rapide et incroyablement maniable qui se révélera parfait pour rallier un point éloigné ou opérer un raid éclair sur les positions ennemies. Citons également le Hornet, qui semble être la réponse de l'UNSC au fameux Banshee des Covenants. L'engin se comporte d'ailleurs plus comme un hélicoptère que comme la petite fusée violette. Capable d'opérer un vol stationnaire, de mitrailler copieusement l'ennemi tout en lâchant un duo de petites roquettes à tête chercheuse, l'Hornet est aussi mortel que plaisant à piloter. Côté alien, on accueille le Chopper, la moto des Brutes, les remplaçants des Elite au sein de l'alliance Covenant. Plutôt délicat à maîtriser, le Chopper est à l'image de ses concepteurs : redoutable lorsqu'il charge un autre véhicule avec une giclée de boost, il est nettement moins efficace lorsqu'il s'agit d'abattre une cible éloignée.
Véritable force d'Halo 3 : son multijoueur. Tout simplement brillant.
Tout cet équipement, on le retrouvera bien entendu lors des parties multijoueurs. Car c'est là que réside le véritable attrait d'Halo 3. Bungie a fait les choses en grand et nous permet de profiter de tous les derniers raffinements en la matière. Les 12 maps proposées sont extrêmement bien équilibrées. Certaines sont clairement orientées vers les combats rapprochés, d'autres, plus ouvertes, favorisent les véhicules décrits précédemment. Tous les modes les plus populaires d'Halo 2 sont de retour et sont soutenus par quelques nouveautés ainsi que par un système de classement revu et corrigé. On se réjouira également du retour du menu de création et de gestion de clans. Et on pourra même débloquer des équipements pour personnaliser son guerrier. Bungie a effectivement mis l'accent sur la customisation et laisse au joueur la possibilité de modeler le jeu à l'envie en partie personnalisée. Cela passe bien entendu par le mode Forge, qui permet de modifier à loisir la position de tous les objets d'un niveau (armes, caisses, mais aussi spots de réapparitions) ou même d'en rajouter. Voilà qui devrait vous permettre de constituer le niveau de vos rêves. Niveau sur lequel vos potes pourront bien sûr venir s'entretuer en temps réel. Le système est pratique et intuitif, même si on aurait aimé pouvoir faire bouger notre curseur plus vite.
Le mode Cinéma permet de profiter encore et encore de nos meilleurs exploits.
Enfin, le mode Cinéma se pose comme la cerise sur le gâteau. Halo 3 conserve un historique vidéo des 25 dernières parties auxquelles vous aurez participé. Il sera alors possible de les visionner, en caméra libre ou en suivant vos adversaires. Arrêter l'image, avancer le film, zoomer, tout est possible. D'autant qu'on pourra sauvegarder les films tels quels ou en faire de véritables clips, montés et même pourquoi pas, scénarisés. Ces clips seront de plus accessibles aux autres joueurs, un peu à la manière des vidéos du dernier Burnout. Bref, Halo 3 possède tout pour devenir la nouvelle référence sur le Xbox Live. Fun, plaisant, ultra complet, le jeu en multi conserve toute la saveur de ses prédécesseurs, mais sort considérablement enrichi des forges de Bungie. Halo 3 n'est pas véritablement à la hauteur de ce qui nous avait été annoncé, la faute à sa réalisation décevante et à une campagne solo parfois plaisante, mais qui souffre de nombreuses lacunes et d'une faible durée de vie. Reste le multijoueur, brillant, sur lequel de nombreux joueurs perdront leurs nuits et une grande partie de leurs week-ends.
TEST DE BIOSHOCK SUR X360
Si le nom System Shock ne leur appartient plus, les développeurs d'Irrational Games n'ont pas été dépossédés de leur talent, ni de l'héritage de leur oeuvre. S'ils ont créé une fois un jeu d'anthologie, ils prouvent qu'ils sont capables de réitérer l'exploit.
Dans les années 60, un avion se crashe au-dessus du Pacifique. Vous, héros anonyme, en êtes le seul survivant et aurez à surnager dans les flammes qui embrasent l'océan jusqu'à un phare planté au milieu de nulle part. A l'intérieur, un bathysphère semble vous avoir toujours attendu, bercé par une version instrumentale de La Mer de Charles Trenet pour vous conduire au sein de Rapture, Atlantide moderne et terrifiante. Rapture est née des rêves délirants d'Andrew Ryan, un mégalomane milliardaire qui bâtit cette cité sous-marine et utopique au lendemain de la Seconde Guerre, un lieu où il pourrait faire vivre sa propre philosophie de l'existence, loin de la morale religieuse, des guerres, du capital et du communisme. Dans ce monde clos, la science a pris d'étranges directions inspirées par l'étude des fonds marins et la découverte de l'Adam, une substance sécrétée par une sorte de limace. Grâce à l'Adam, l'humanité évolue, se transforme, jusqu'au jour où Ryan et un dénommé Fontaine finissent par se livrer une véritable guerre civile pour son contrôle, guerre qui ravagera Rapture et la changera en une cité peuplée d'humains totalement fous, déformés par l'abus d'Adam, en quête d'une nouvelle dose. Les ressources d'Adam seront détruites dans l'affaire, amenant un ancien scientifique nazi à créer les Petites Soeurs, fillettes conditionnées au corps altéré chargées de ponctionner les résidus d'Adam sur les « anges », les cadavres.
Gelé en plein saut, ma plus belle oeuvre, dommage d'avoir à la faire éclater à coup de shotgun.
Très vite, vous serez amené à expérimenter le pouvoir de l'Adam et des plasmids, les modifications spécifiques que vous pouvez apporter à votre anatomie, des transformations nombreuses. De différents types, le nombre de plasmids que vous pouvez transporter simultanément évoluera avec votre progression. Les plus importantes sont les plasmids vous offrant de véritables pouvoirs. Geler vos adversaires, incinérer tout ce qui vous entoure, invoquer une nuée d'insectes, créer des pièges tourbillonnants, tromper les systèmes de sécurité ou projeter des éclairs électriques sont parmi les possibilités qui vous sont offertes. D'autres aptitudes sont toutefois rendues accessibles par l'usage de l'Adam, renforcer sa condition physique de multiples manières, développer des capacités défensives comme ce champ électrique qui frappe tous ceux qui tentent de vous toucher, améliorer sa perception etc. Libre à vous de progresser selon votre bon vouloir, même d'acquérir plus de plasmids que vous ne pouvez en utiliser puisque vous trouverez régulièrement des machines permettant de réassigner vos modifications. Et puisqu'on cause de modifications, vos armes elles-mêmes pourront être améliorées ou nourries de munitions spéciales et il sera également possible, sur les bornes U-Invent, de créer des objets à partir de matériaux glanés çà et là.
La télékinésie, ou comment renvoyer son missile à une tourelle un peu trop défensive.
Pas de doutes, les plasmids sont plaisantes. En jouant avec l'électricité, on assommera nos adversaires de façon encore plus efficace s'ils sont assez imprudents pour marcher les pieds dans l'eau, le feu se répandra pour sa part rapidement et on sera bien avisé de noter la présence de flaque d'huile ou d'autre matière inflammable au cours d'un affrontement. Les plasmids vous offrent les moyens, à vous d'être suffisamment réactif pour en profiter au bon moment. Bien sûr, pour jouir de tout ceci, il faudra s'approvisionner en Adam, or la seule source encore valable pour ce faire sont les Petites Soeurs, malheureusement gardées par les Big Daddys, les Protecteurs en français (et non les gros papas). Les Protecteurs sont des humains, génétiquement modifiés, abêtis et enfermés dans un énorme scaphandre. Ils ne vivent que pour protéger les Petites Soeurs. Autant vous prévenir, les « monsieurs P » sont costauds, nettement plus vifs qu'ils ne le paraissent et doivent absolument être éliminés si on souhaite approcher les Petites Soeurs. Pour y parvenir, il faudra se montrer rapide et se magner de trouver une solution pour venir à bout de la bête en associant les bonnes actions à notre disposition au moment du combat. Une fois le gros papa écarté, il vous restera encore à faire un choix moral. Pour récolter l'Adam, vous aurez à choisir entre l'obtenir en totalité, en tuant la Petite Soeur (160 unités) ou n'en gagner que la moitié en la sauvant de son état de fillette des enfers. Cette décision a non seulement une implication morale, mais également des conséquences sur le gameplay et la suite du jeu, d'ailleurs, la perte en Adam pur sera compensée par des cadeaux offerts par... Vous verrez bien par qui. A vous de juger.
Votre première rencontre avec une Petite Soeur terrifiée à l'idée de savoir quel sort vous lui réservez.
Il est donc facile de pointer l'aspect RPG de Bioshock qui réside dans l'évolution du personnage et qui rappelle bien le passé des développeurs marqué par des jeux comme System Shock ou Deus Ex. Pour autant, n'allez pas croire que Bioshock fasse l'impasse sur son optique FPS, le titre regorge de phases de combats qui peuvent s'avérer corsés, très nerveux et très bourrins pour peu qu'on monte un brin le niveau de difficulté. On regrettera pourtant à ce titre le peu de variété des ennemis et leur manque de jugeote rattrapé par leur agressivité. La plupart du temps, ils se contenteront de foncer droit vers vous en hurlant, leur seule marque d'intelligence, convaincante ceci dit, résidant dans leur aptitude à rejoindre des postes médicaux pour se soigner ou à plonger dans l'eau lorsqu'on les attaque par le feu. De temps à autre, des variantes plus résistantes que la normale viendront également vous compliquer un peu la tâche. Mais dans la plupart des cas, le modus operandi du joueur restera inchangé, alterner attaques plasmids et armes conventionnelles sur des adversaires qui encaissent de plus en plus de coups. Le résultat est passablement primaire mais bigrement efficace. Dommage que les pièges qu'il est possible d'installer ne soient finalement qu'une option très peu utilisée, faute de réellement convaincre de son efficacité. Plutôt bourrins, les combats ont pourtant du mal à faire monter le niveau de stress pour une bonne et simple raison : Bioshock adopte l'école Prey du non game over. En cas de décès, vous irez ressusciter non loin de là dans une cuve spécialement conçue et l'ensemble des dégâts infligés aux ennemis seront conservés. En somme, la pénalité ne réside que dans l'obligation de faire quelques pas. Le challenge en prend un sacré coup.
Y a vraiment un truc qui tourne pas rond chez les Chrosomes. Fallait mettre des crochets aux poignets, pas des noeuds.
Si les phases d'actions de Bioshock sont alléchantes, sachez que ce n'est néanmoins pas sa plus grande qualité. Bioshock est un FPS certes, mais c'est également un jeu d'aventure et d'exploration. De prime abord, on se trouve en face d'un titre des plus linéaires, avec des objectifs clairs et précis et qui propose même de nous guider à travers la ville grâce à une flèche de quête nous conduisant droit vers le point visé. Malgré tout, absolument rien ne vous empêche de quitter les rails pour explorer les nombreux recoins de Rapture et profiter pleinement de l'ambiance exceptionnelle de Bioshock avec son design entremêlant une variation de l'esthétique des années 50 à des éléments de science-fiction, le tout sous une couverture de système D et de bricole d'ingénieurs débrouillards. Fréquemment, vous traverserez des zones où la musique des années 50 résonne encore, vous admirerez des affiches dans le plus pur esprit de l'époque ou pourrez écouter des messages de propagande. De manière générale, Bioshock profite de l'une des meilleures bandes-son qu'on ait entendue depuis des lustres. Entre vieux jazz crachoté sur d'antiques haut-parleurs et thèmes symphoniques, se glissent les chuchotements ou les hurlements des chrosomes et le son de l'eau, omniprésente dans le jeu. De plus, si on aurait tendance à penser qu'une cité sous-marine manque de variété architecturale, on se trompe, du coeur énergétique de la ville à son marché en passant par une forêt l'alimentant en oxygène ou encore son quartier de loisirs, Rapture est vaste et riche. C'est déjà un petit bonheur d'explorer pour admirer, mais chacun y trouvera son compte. En farfouillant, vous tomberez sur quantité de journaux enregistrés, de comptes-rendus et autres mines d'informations sur le monde de Rapture, souvent en rapport avec sa déchéance racontée par des hommes et des femmes aux rêves brisés. Vous en saurez plus sur les expériences menées ici-bas, sur Ryan et même sur d'autres sujets dont je ne parlerai point pour des raisons évidentes. Et le contenu des ces témoignages audio sera souvent dur, très dur. Ne perdez pas de vue que Bioshock est un jeu dont l'intérêt réside sans l'ombre d'un doute dans son ambiance et son scénario, pourvu d'un bon retournement des familles venant introduire le grand final. Et pour s'assurer de ne jamais briser l'immersion, le jeu ne contient aucune cinématique, la totalité du scénario étant dévoilée par les comptes rendus vocaux ou des communications radios. Bioshock n'est pas simplement immersif, il est intrigant, quant à Rapture, si on la croit abandonnée, elle est en fait bien vivante.
TOUT SUR STRANGLEHOLD
Au début des années 90, « A toute épreuve » réalisé par le maître John Woo a révolutionné le genre du film d’action. Stranglehold est donc la suite spirituelle de cette référence cinématographique. Aux commandes l’inspecteur Tequila Yuen interprété par Chow Yun-Fat, acteur fétiche du réalisateur hongkongais. Le partenariat entre Midway et le célèbre réalisateur aura t-il accouché d’une bombe ou d’un navet comme il est souvent le cas lors d’adaptations de ce genre, à la différence que cette fois l’histoire du jeu se place dans le prolongement du film dont il est tiré ?Stranglehold : que la partie commenceL’action prend place en plein milieu d’une guerre des gangs, le commerce juteux de l’héroïne du clan Dragon Claw mené d’une main de fer par M. James Wong est menacé par l’arrivée d’un gang émergent. Dans tout ce foutoir instauré par les triades M. Wong fait appelle à Tequila pour rechercher sa fille ainsi que sa petite fille qui ont été kidnappées par des vilains pas beaux (tous en chœur : bouh les vilains !!!). C’est là que Tequila intervient bien forcé d’intervenir et se retrouve en plein feu nourri entre les deux clans se livrant une lutte acharnée pour ce commerce fort lucratif que sont le trafic de drogue, d’armes à feu ainsi que les jeux de hasards. L’aventure vous amènera à traverser divers endroits allant du marché de Hong Kong au musée de Chicago. Sortant toujours accompagné par des amis -précisons que ces deux seuls vrais amis se trouvent être des armes à feu- notre ami le flic s’est forgé une réputation qui n’est plus à faire tant du côté de la pègre que de ses supérieurs qui désapprouvent ses méthodes expéditives. Tequila a tout pour lui : des réflexes aiguisés digne d’un Jason Bourne, sa rapidité et son agilité sont sa force. Cette dernière est nommée « Tequila Time », et, à la manière du slow motion, elle vous sera d’un grand secours lors de phases de gunfights où faire le grand ménage tout en réalisant des cascades vous procurera un panard incommensurable. Précisons que le cinéaste John Woo est tout de même intervenu sur mis le scénario, le placement des caméras ainsi que les cinématiques, rien que ça ! Un balai de toute splendeur !
Votre mission si vous l’acceptez : tout détruire !Le scénario est découpé en sept niveaux et sous niveaux, le champ de bataille se révèle être assez vaste pour assouvir votre instinct de flic de choc. Les décors regorgent de détails, les textures employées sont aussi variées que réussies. L’association du moteur Unreal Engine 3 et de la technologie physique Havoc fait des merveilles, la quasi-intégralité des décors est destructible. Quelques éléments scintillent pour vous signaler une possibilité de destruction, cela mènera soit à une brèche vous ouvrant le passage ou bien à une réaction en chaîne dévastant les pauvres gars se trouvant à proximité. Les balles fusent et transpercent chaque élément du décor, cela va du simple mobilier aux divers éléments composant l’environnement de jeu. Une simple pression sur le bouton LT permettra à une simple table de se transformer en barricade de fortune mais il ne faudra pas trop s’y attarder car les assauts soutenus la transformeront très vite en copeaux. Si vous ne vous dépêchez pas de vous trouver un autre abri, vos assaillants finiront bien par vous atteindre, et là on remarque à quel point le réalisme est poussé dans ses moindres détails : des filets de sang dégoulinent le long du visage de Tequila, sa chemise finit par être immaculée d’hémoglobine. La douleur est retranscrite de façon réaliste en particulier lors du déclenchement d’une attaque spéciale, lorsque l’ennemi se tord de douleur suite à une bastos placée là où ça fait mal. Que ce soit le genou, les parties génitales, le bassin, l’abdomen, la main, le bras, la mâchoire, les yeux, tout est permis pour faire agoniser votre cible… Ouch, on a mal pour lui !
Tequila frappéeSi Tequila pouvait être à un animal, ce serait à n’en pas douter un chat, se faufilant à sa guise et jouant les funambules sur tout ce qui se présente pour tuer avec classe ses ennemis, glissant sur les rampes d’escalier, se balançant aux lustres accrochés de ci de là, plongeant dès que l’occasion s’y prête, surfant sur une table à roulettes et tirant sur tout ce qui bouge. Les actions à la disposition de Tequila sont assurément très nombreuses et réussies mais restent parfois difficiles à enclencher, l’intéraction n’étant pas toujours des plus optimales… Bien heureusement Tequila atteindra ses cibles sans trop de soucis (et c’est bien là l’essentiel !). Pour vous aider dans votre tache, différents éléments du décor seront utilisables : barils d’essence, bombonnes de gaz, véhicules, panneaux, etc. A vous de les trouver et de les utiliser au bon moment soit pour vous couvrir soit pour réaliser une tuerie. A cela s’ajoute les bombes Tequila qui peuvent s’obtenir de deux façons différentes : l’une est d’enchaîner les morts avec classe et l’autre de récupérer tout bêtement les grues en origami disséminées dans les décors. Cet ensemble permet d’accumuler des points de style et l’obtention d’étoiles, les icônes de Bombe Tequila se colorent et peuvent être déclenchées à tout moment. A ça deux utilités : enclencher une attaque spéciale ou tout simplement se soigner après un gunfight qui aurait mal tourné. Le tir de précision est la première attaque obtenue, elle consiste à viser et tuer un ennemi hors d’atteinte, à vous de choisir la partie sensible à viser. Cela peut s’avérer très sadique. Les adversaires se ruent parfois en masse sur vous, si vous avez du mal à gérer cet afflux de difficulté rien ne vous empêche d’utiliser l’attaque barrage qui consiste à tout mitrailler sur son passage tout en étant dans un mode de quasi-invincibilité. C’est le carnage assuré ! Après votre passage les cadavres s’amoncellent et les décors tombent en miettes. Il ne sera pas rare durant l’aventure de croiser des barils ou autre parti du décor qui exploseront et parfois chuteront sur les hommes situés à proximité. Serait-il l’homme qui valait trois milliards ? En tout cas les décors se souviendront de son passage, tout ou presque étant destructible. Les scènes d’action se trouvent quelques fois entrecoupées par des mexican standoff qui consistent en un duel contre plusieurs malfrats, le stick gauche pour l’esquive et le droit pour la visée. Avoir des réflexes se révèle vite être primordial si l’on veut ne pas finir salement amoché.
Le mode Live se révèle être convivial mais n’est nullement au niveau d’un Gears of War par exemple, là où ce dernier excelle dans la tuerie. Stranglehold tire surtout son épingle du jeu dans le fun des situations acrobatiques et l’utilisation des bombes tequila. Les modes de jeu se limitent à deux choix : les classiques Deathmatch et Team Deathmatch. Gros point noir : les temps de chargement entre chaque partie, interminables et gonflants au possible ! Autre point gênant, le fait pour l’hôte de devoir quitter la session hébergée pour changer tout simplement de tableau ! Espérons qu’un patch arrivera très bientôt pour arranger ces quelques petits défauts qui entachent l’ensemble qui malgré tout reste assez plaisant.
INFO SEGA RALLY
XBOX 360 - Attendu avec curiosité par les fans de la série depuis son annonce en avril 2006, SEGA Rally arrive enfin sur Xbox 360 et réussit le tour de force de proposer une réalisation impeccable tout en préservant l'esprit arcade qui avait séduit tant de joueurs lors de la sortie du premier volet voilà douze ans.